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O douce volupté, qui fait chanter nos corps,
Chant d'Amour, de désirs, et d'ardente folie,
Qui, faisant nous aimer, puis tomber raides morts,
Et pour ressusciter, et retrouver la vie ,
Pour un nouvel élan, de nos corps en fusion,
Se jetant l'un sur l'autre, une mêlée ardente,
Aux baisers violents, membres en perdition
Dans les monts et vallons, et forêt attirante,
Qui, cachant un trésor, palpitant de plaisirs,
Attendant impatient, encore une visite,
Un délire charnel, arrachant des soupirs,
Et des gémissements, puis des mots illicites ?
Prononcés par des voix, aux tons forts haletants.
Lors, nos corps électriques, aux tensions élevées,
Dans un dernier sursaut, et puis tout pantelants,
S'écroulent sur la couche, en vrac et dévastée.
Gérard Bollon-Maso
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Le jour est encor bleu, mais lentement décline.
L'horizon devient sombre aux dernières lueurs,
Car le soleil rougit dans sa fuite divine
Et tombe dans l'abîme, aux grandes profondeurs.
Le crépuscule est né. Dans une brume mauve,
La forêt, et les champs, les monts et les coteaux
Disparaissent bientôt, sous le jour qui se sauve,
Laissant place à la nuit et son vaste manteau.
Et voici qu'apparaît, un clair de Lune pâle,
Dans ce grand univers, enivré d'infini,
Qui vient de se parer, d'étoiles qui s'étale
Comme des diamants, sur le ciel noir, sertis.
Le vide et le silence, ont déjà pris leur place.
Et seuls quelques oiseaux, leur gazouillis fleuri,
Enjolivent ce soir, ce doux moment qui passe,
Et que l'on apprécie, en ce début de nuit.
Gérard Bollon-Maso
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Un aigle dans l'espace, en ce matin d'été,
Plane et tourne dans l'air, on dirait bien qu'il glisse
Sous le vent matinal. Il chasse ensoleillé
Des tous premiers rayons, du jeune astre complice.
Puis de ses yeux perçants, et depuis sa hauteur,
Il explore les champs, et les grandes prairies,
Bordés aux alentours, de monts tout en lueurs,
Baignés d'une lumière, aux couleurs alanguies.
Bientôt il aperçoit, dans les herbes, courant
Un gros rat bien dodu, lors, il tournoie et plonge
Dans toute sa vitesse, et les serres en avant.
Puis, saisissant sa proie, il s'élève et songe
aux petits affamés, qui l'attendent au nid
haut perché dans le ciel, maintenant translucide.
Mais étant déjà grands, voler ils ont appris.
Bientôt ils vont partir, et laisser leur nid vide.
Gérard Bollon-Maso
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Une clarté nacrée, argente l'horizon,
Quand Mars chante et fleurit, aux baisers de l'Aurore.
Que la lumière nue, émet tel un néon,
Ses tous premiers éclats, comme un voile incolore.
Le silence qui règne, est couvert par un vent
Qui, venant du sud-est, souffle sa douce haleine
Sur la plaine et les monts, caressant instamment,
La vallée endormie, à cette heure sereine.
Puis, bientôt le soleil, se présente opportun.
Heureuse de ce fait, la nature est ravie,
Et les fleurs, tout en joie, épanche leur parfum,
Embaumant la région, qui chante en harmonie.
Et la forêt renaît, en s'habillant de vert.
Le chaud bourdonnement, d'un vol doré d'abeilles,
Qui vibrant dans l'air bleu, tel un chant doux et fier,
Nous rend vraiment joyeux, caressant nos oreilles.
Un gazouillis d'oiseaux, est un hymne d'Amour.
Nous l'écoutons bientôt, à l'ombre de la treille,
Sous la chaleur montante, et en ce charmant jour.
Ce début de printemps, déjà nous émerveille.
Gérard Bollon-Maso
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Ce soir au néant bleu, un astre nu s'éveille
Tel un ballon opaque en la nuit éternelle.
Frémissante et candide, au regard sensuel,
Tu parais, sublime, belle comme un soleil.
Sous ce ciel étoilé, comme un frisson charnel
Souffle dans l'espace de notre intimité,
Enivrant notre corps de son chant endiablé
et guidant nos gestes en caresse irréelle.
Au miroir du silence, éclatent nos murmures
en des mots doucereux, languissants et pervers,
Ne paraissant jamais aux écrits de mes vers,
Qu'on aime se dire, soudés dans la luxure.
Dans l'abîme insondable aux creux de nos désirs
Et à l'heure où la nuit se révèle si ardente ,
Mourants mais renaissants, sur une envie latente,
Nos corps se rejoignent, se noient dans les soupirs.
Gérard Bollon-Maso
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