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    Sur l'étang, une barque entre dans l'eau ridée.

     

    Le ciel est déjà bleu, le soleil apparaît.

     

    Il est rouge de honte, en cette matinée,

     

    De se lever si tard au dessus des marais.

     

     

     

    Généreux, il répand ses caresses d'Aurore.

     

    Tout chante la beauté des couleurs de pastel.

     

    Ca gazouille partout. Puis, bienfaiteur il dore

     

    Les blés verts, sous la brise au doux parfum de miel.

     

     

     

    En sortant du village, où est notre maison

     

    Aux murs de crépis blanc et son toit d'ardoise

     

    Qu'il effleure gaiement de ses flambants rayons,

     

    Puis se hisse plus haut, majestueux, pavoise.

     

     

     

    Une mésange bleue au sommet d'un vieux chêne

     

    Siffle,l' un de ses chants, pur, tendre et caressant.

     

    Puis, c'est un air frais étalant son haleine

     

    Sur la verte vallée à l'éveil bourdonnant.

     

     

     

     

     

    Gérard Bollon-Maso

     


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    Ce soir au néant bleu, un astre nu s'éveille

     

    Tel un ballon opaque en la nuit éternelle.

     

    Frémissante et candide, au regard sensuel,

     

    Tu parais, sublime, belle comme un soleil.

     

     

     

    Sous ce ciel étoilé, comme un frisson charnel

     

    Souffle dans l'espace de notre intimité,

     

    Enivrant notre corps de son chant endiablé

     

    Et guidant nos gestes en caresse irréelle.

     

     

     

    Au miroir du silence, éclatent nos murmures

     

    En des mots doucereux, languissants et pervers,

     

    Ne paraissant jamais aux écrits de mes vers,

     

    Qu'on aime se dire, soudés dans la luxure.

     

     

     

    Dans l'abîme insondable aux creux de nos désirs

     

    Et à l'heure où la nuit se révèle si ardente ,

     

    Mourants mais renaissants, sur une envie latente,

     

    Nos corps se rejoignent, se noient dans les soupirs.

     

     

     

     

     

    Gérard Bollon-Maso

     


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    O Crépuscule !

     

    Ta lumière s'assoupit

     

    Et devient mauve.

     

     

     

    Les ombres soupirent

     

    Et l'horizon disparaît

     

    Peu à peu

     

    Dans la pénombre.

     

     

     

    Des tâches de lueurs

     

    Apparaissent encore,

     

    Crevant les nuages

     

    Qui expirent.

     

     

     

    Puis, la nuit trône

     

    En souveraine,

     

    Dans le silence de l'éther,

     

    Et la féerie d'une pluie

     

    D'étoiles.

     

     

     

    Je suis seul,

     

    Assis sur un banc,

     

    Les yeux levés

     

    Vers ce spectacle grandiose,

     

    Comme un rêve qui m'illumine.

     

     

     

     

     

    Gérard Bollon-Maso

     

     


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    Elle marchait toute courbée presque à angle droit
    Toute hésitante comme si de son avenir
    Dépendait pour toujours du nombre de ses pas
    Et retardant un peu le moment de mourir

    Elle relevait vers les cieux qu’elle implorait
    Son beau visage sillonné par la vie
    Par les souvenirs, les remords, les regrets
    Les Amours, les enfants, une vie bien remplie

    Ses yeux, perlés d’une larme translucide
    Qui ne coule jamais comme pour nous montrer
    Sa tristesse infinie, et qu’elle est lucide
    Que la mort n’est pas loin prête à la faucher

    Alors, ratatinée comme pour se protéger
    Elle avance dans ce monde qui n’est plus le sien
    Ne sait plus si elle doit partir ou continuer
    A plier sous le poids de son maigre destin.



    Gérard Bollon-Maso

     

     


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    Les rayons de l'aurore en ce matin naissant,

     

    Envahissaient déjà une nuit au teint pâle.

     

    Des parfums matinaux exhalaient chaque instant

     

    Leurs odeurs de rosée et de flore provençale.

     

     

     

    Embellie par tout l'or d'un soleil pénétrant ,

     

    La vallée festoyait de lumière royale.

     

    Et les paysages exultaient en montrant

     

    leur sauvage beauté sous la nue magistrale.

     

     

     

    Des collines au loin, scintillaient de verdure,

     

    Des prairies et des champs étendaient leur richesse,

     

    Leurs couleurs diaprées, formant une parure.

     

     

     

    Un souffle de printemps embaumait la nature.

     

    Tout s'éveillait enfin sous un beau ciel d'azur.

     

    La vallée était belle en ce matin d'ivresse.

     

     

     

     

     

    Gérard Bollon-Maso

     


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