L’étoile scintillante au souffle de la nuit,
Envoie à son amie la Lune qui s’abrite
Au sombre des ombres, un baiser qui palpite,
Tel le coeur des amants, que l'Amour assaillit.

Sous cette lumière pâle un lac miroir luit,
Puis un vol d'oiseaux inquiets soudain prend la fuite
Dérangé par une saute de vent subite.
Le silence a vaincu de la ville le bruit.

Puis des cygnes blancs se mirent aux eaux dormantes,
Bercés par les roseaux sur les rives bruissantes
Et les soupirs du crapaud sur son nénuphar.

Quelques fleurs aux corolles veloutées et closes,
Attendent le jour et pour s’ouvrir au regard,
Du matin qui va naître et rayonner de rose.

Gérard Bollon-Maso

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Dans tes pensées brûlantes qui hantent tes nuits,
Ta tendre passion met ton corps à la renverse,
Provoquant des soupirs à ton cœur qui s’enfuit,
Appelant l’Amour et sa flèche qui transperce.

La blancheur de tes nuits s’étire à l'infini,
Au-delà du temps, c'est l'histoire qui te berce.
Son image s’esquisse au profond de l'oubli,
Puis bientôt disparaît au loin et se disperse.

Mais il est toujours là enfouit dans ta mémoire ,
Son corps et ses beaux yeux, encore en toi gravés,
Et tu dois l'oublier, ce sera ta victoire.

Tes mots d’Amour se sont figés tu as la fièvre.
Tes pensées brûlantes ne passent plus tes lèvres,
Et ton corps à la renverse meurt délaissé.

Gérard Bollon-Maso

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Le vent tiède du soir fait chanter les roseaux,

La lune frissonne dans sa lumière pâle,

Sur l'eau murmurante de notre étang opale,

Epanche ses reflets, scintillant les ruisseaux.

Dans la nuit immobile, aux pentes des coteaux,

Sous la faible lueur qui lentement s'étale,

On aperçoit encor la faune qui détale,

Se cache jusqu'au matin dans les végétaux.

Nous respirons dans l'air ses suaves odeurs,

Effluves parfumées d'herbes ou autres fleurs

Parsemées de partout dans toute la vallée.

Le ciel d'un bleu profond, d'étoiles piqueté,

Dans son immensité, dévoile sa beauté,

Assis nous admirons la nature enchantée.

Gérard Bollon-Maso

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Dans ta belle chevelure blonde
Hésitante et douce, ma main
Pour une caresse pudibonde
Glisse vers ton visage serein.

Sur tes lèvres sensuelles, pulpeuses
Couvertes d’un beau rouge éclatant
Je dépose mes lèvres fiévreuses
Pour un long baiser gourmand .

Sur tes seins fiers et fermes
Mes yeux s’illuminent de plaisir
Mes doigts effleurent leur épiderme
Avec tendresse, avec désir.

Sur ta peau douce, et de satin
J’ai envie de poser ma bouche
De m’y frotter, jusqu'au matin
Jusqu’aux effluves de ta souche.

Et ton corps, sculpture de Rodin
Qui s’est fixé dans ma mémoire
Et la belle courbe de tes reins
Ton ventre plat, ta forêt noire.

Tous tes trésors et tes merveilles
Que je voudrais apprivoiser
Toute ma vie, ils ensoleillent
Dans un grand Amour passionné.


Gérard Bollon-Maso

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Quand l'Aurore parait, rosissant l'horizon,

Puis décorant le ciel de nos rêves nocturnes,

Ressortent de la nuit des anges ou démons,

Disparaissant bientôt aux gouffres taciturnes.

Déjà une lumière aux éclats rougissants

Emerge dans le lointain en caressant la brume,

Qui remonte de l'abîme et s'envole au néant,

Laissant place à ce jour et qui bientôt s'allume.

Alors, tout s'éveille, heureux de renaître enfin,

Exhibant leurs envies, trépignant d'impatience.

Lors, profitons de ce jour et jusqu'à la fin,

Joyeusement et dans une douce insouciance.

Gérard Bollon-Maso

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