• La femme inconnue

     

    Assise sur ce banc, je m'assois près de vous.

     

    Je ne vous connais pas, cela est bien dommage,

     

    Car vous êtes très belle et vos yeux sont si doux,

     

    Mon coeur vous est ouvert, n'en prenez pas ombrage.

     

     

     

    Je viens ici souvent, oubliez mes soucis,

     

    Et pourtant bien je crois, vous avoir jamais vue.

     

    J rêvais en marchant, d'un pas lent, alangui

     

    Et pensif, lorsque soudain, je vous ai aperçue.

     

     

     

    Mon cœur n'a fait qu'un bond, mes soucis envolés,

     

    Car vous étiez là, seule, en ce jardin si vaste,

     

    Vous aviez l'air si triste, au visage fermé

     

    Que j'avais mal pour vous, en ce moment néfaste.

     

     

     

    Alors on s'est parlés, puis vos beaux yeux vers moi,

     

    Se sont levés, ardents, comme une chaude flamme.

     

    J'ai senti votre trouble, et puis vous mon émoi.

     

    Vous aviez deviné, tous les maux de mon âme.

     

     

     

    Quelqu'un s'est approché, sûrement votre ami,

     

    Et vous êtes partie, avec lui sans rien dire.

     

    Lors je viens tous les jours, à cet endroit précis,

     

    Espérant vous revoir, et cette fois sourire.

     

     

     

     

     

    Gérard Bollon-Maso

     

     

     

     

     

     

     


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