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Soir de Lune
Le soleil au déclin, tout au bord de l'Abîme,
Encor majestueux dans son rouge sanguin.
Puis, tombe lentement ; et son brasier sublime
Allume de ses feux, tout l'horizon lointain.
Et la Lune, étalant sa dorure diaphane,
Eclaire faiblement un chemin poussiéreux,
Qui serpente joyeux, en beauté se pavane,
Longe tout un sous-bois, s'en va mystérieux.
Nous admirons la nuit, et sa nue étoilée,
Visible seulement dans le ciel provençal.
Puis les constellations : Orion, Cassiopée,
A voir sont un plaisir, presque sentimental.
La nature s'endort, sombre et silencieuse.
Seul un petit ruisseau se balade en chantant.
Bientôt chaque maison, lors, s'est mise en veilleuse
Car dans l'âtre noirci, le feu meurt crépitant.
Gérard Bollon-Maso
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