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Matin d'été
Un souffle de lumière, enfièvre le ciel noir,
Qui surpris, recule, s'enfuit et disparaît.
Et la Lune visible, au bout de son attrait,
S'estompe et puis pâlit, mais reviendra ce soir.
Fuyant la grisaille, le brouillard et les ombres,
En errance le jour éclot à l'horizon
Et le ciel se teinte des tous premiers rayons,
De rouge, de vermeil et chasse les coins sombres.
Puis sous la nue ardente aux couleurs incendiaires,
Les champs et les prés, étendent leur tapis,
Vert céladon, doré, à l'infini fleuris
Jusqu'au fond du vallon faisant une barrière.
Et les arbres vêtus de leur large ramure
D'où pépient des oiseaux sous leur dôme chenu,
Balancent leurs branches, sous un vent soutenu.
L'air frais et parfumé, embaume la nature.
Traversant le vallon, une rivière passe
Et nous berce joyeuse, en ses flots mélodiques,
Son onde scintillante, aux lames métalliques,
Nous renvoie des éclats d'or, d'argent et de strasse.
A midi, au zénith, le ciel incandescent
A des reflets d'airain aux lumières fanées.
Nous sommes à l'abri à l'ombre des feuillées,
Pensant déjà au soir, à l'heure du couchant.
Gérard Bollon-Maso
Mes deux recueils : 06 64 17 65 80
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