• La Bergère

     

    Sous un chêne centenaire,

     

    M'attendait une bergère,

     

    Elle avait cueilli des fleurs

     

    Qu'elle pressait contre son cœur.

     

     

     

    Elle était vraiment belle

     

    Et ses cheveux en chignon

     

    Faisait une reine d'elle

     

    Sans couronne ni lampion.

     

     

     

    Timide, je l'ai mise nue

     

    Découvrant son corps charnel.

     

    Dans la lumière de la nue,

     

    Elle pris la pose, naturelle.

     

     

     

    J'ai sorti mon chevalet,

     

    Mes couleurs, mes pinceaux,

     

    Sur la palette j'étalais

     

    Les bleus, les rouges, pris de l'eau.

     

     

     

    Sur le papier d'aquarelle

     

    Son visage apparu,

     

    Son ventre d'hirondelle,

     

    Son sourire ingénu,

     

     

     

    Ses hanches douces, ses jolis seins,

     

    Ses longues jambes aux cuisses fuselées,

     

    Ses petits pieds mutins,

     

    Autour d'elle, la nature était comblée.

     

     

     

    Elle était la beauté même,

     

    Je lui ai fait l'Amour,

     

    je crois qu'encor je l'aime,

     

    Je m'en souviendrai toujours.

     

     

     

     

     

    Gérard Bollon Maso

     


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