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Au Village, un dimanche matin
Des larmes de rosée par la nuit déposées,
Brillent tels diamants au matin radieux,
De pourpre et d'écarlate en son royal levé,
Notre astre solaire lance ses premiers feux.
Puis le jour affirme de son ciel les éclats
Sous la lumière bleue ; Les flamboyants rayons
Tout éclaboussés d'or, rendaient tôt le climat
D'une tiède douceur, caressant vaux et monts.
Et, sur le lac dormant aux reflets irisés,
Canards et cygnes blancs s'éveillent et s'ébrouent.
Sur les rives fleuries et de saules bordées,
Des pêcheurs matinaux, patients, boivent un coup.
Les rues du village, jusqu'à présent désertes
Se peuplent lentement sous les cieux si cléments ;
Toutes les boutiques sont maintenant ouvertes
Et le clocher sonne l'appel des pénitents.
Au centre, sur la place, est présent le marché
Qui tous les dimanches étale ses couleurs,
Bouchers et fromagers, camelots, maraîchers
Attirent le chaland de leurs tons racoleurs.
Au café du marché, c'est l'heure de l'apéro,
Les hommes discutent, c'est chacun sa tournée ;
Au zénith, le soleil est maintenant très haut,
C'est l'heure du repas, ils vont vite rentrer.
Gérard Bollon-Maso
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