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Canicule
Ce matin orageux, sur la terre en sommeil,
La pluie a déversé toute son eau perlée.
Mais le levant cuivré, d'une étreinte embrasée,
A séché la nature, en ses rayons vermeil.
Une paresse rampe et croit dans le silence.
La journée va baigner dans la langueur du ciel.
Des parfums s'exhalent en effluves de miel.
Dans la splendeur bleutée, à l'horizon immense.
Puis, les champs de blé mûrs, ondulent leur blondeur,
Un farouche soleil, brûle les prés et plaines .
Un troupeau repose sous les arbres, en peine.
Ce juillet a pris feu, délestant son ardeur.
Un ruisseau s'assèche, pleurant ses derniers flots
Et les saules pleureurs alors, n'ont plus de larmes.
Le torrent assagi, ne fait plus de vacarme,
Les fontaines vides, lors, n'ont plus de sanglots.
Chacun est démuni, cherchant partout de l'eau,
Villes et villages, croulent comptant les heures,
Et tout le monde est mou, et fond comme du beurre.
Que le soir vienne vite et que soit le repos.
Gérard Bollon
Merci pour votre lecture et votre intérêt pour ma poésie.
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