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Les ombres de la nuit à l'éveil du matin,
S'enfuyaient en silence à l'aube lumineuse.
Parfumé par la brise au doux souffle câlin,
La nature émergeait sous la rosée aqueuse.
Phébé disparaissait pâlotte et vaporeuse,
Dans un ciel éclaircit sous un soleil mutin.
Un oiseau musardait dans la lumière huileuse.
Un troupeau de bovins empruntait un chemin.
Le fleuve étincelait, s'étirant au soleil,
Eclaboussant la vue en ses couleurs vermeil.
A l'horizon lointain, surgissaient la montagne.
Puis un plateau immense étendait champs et prés
en damiers colorés qui rendaient la campagne
Si belle et attirante, en ce matin d'été.
Gérard Bollon Maso
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Tes yeux ont la couleur, les reflets de la mer,
Des lointains horizons où le ciel pur s'évade
Aux lueurs de l'aube quand le soleil parade
Avant d'illuminer la terre de lumière.
Ta bouche est tendre et fraîche au goût de bonbon clair,
Aux lèvres de carmin, ton sourire une aubade,
Tes cheveux tout dorés tombent en cascade,
Encadrant ton visage aux traits fins, volontaire.
Un visage charmant où rode le délice,
Un visage rosé où règne la malice,
A la peau si douce, la douceur du velours.
J'aime le regarder, surtout le caresser
Des lèvres, de ma main, et encor et toujours
Lui donner chaque jour des milliers de baisers.
Gérard Bollon-Maso
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Sur la vallée une Aube au ciel dormant frissonne.
Et un silence pur trouble l'éther bleu-nuit
En ce matin nouveau qui naît et qui s'étonne
De la beauté céleste étoilée et qui luit.
A l'horizon lointain, une lumière fuse,
S'étale en pâmoison, en paresse et douceur.
C'est un soleil tremblant à la lueur diffuse
Et qui se lève enfin dans toute sa splendeur,
En colorant les cieux d'un dégradé de rose
Sur un doux fond d'Azur aux reflets d'infini,
Puis s'élève bientôt ; dans sa métamorphose
Embellit la nature à l'éveil ébloui.
Une flèche d'oiseaux raye le grand espace.
Collines et coteaux ont de belles couleurs
Et nous font admirer leur beauté et leur grâce.
Nous arrivent déjà les tous premiers campeurs.
Un vieux clocher jaillit d'un écrin de verdure.
Et les blés mûrissant vont chanter la moisson.
La vallée est si belle en sa verte parure.
Le temps est merveilleux, quelle belle saison.
Gérard Bollon-Maso
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Spectacle dans la chambre aux murs tapissés
Où une musique douce me caresse
Les oreilles et la peau de ses notes perlées
S’égouttant comme un ruisseau de tendresse
La lumière tamisée éclabousse le sol
Recouvert frileusement d’un tapis de laine
Tout au fond près du mur, et de style espagnol
Notre grand lit ancien tout en bois de chêne
Etendu sur l’édredon je te regarde
Au milieu de la pièce, tu te déshabilles
Lentement ton corps paraît, mes yeux s’attardent
Sur ta peau libérée, tes seins, tes chevilles
Puis, éclatante dans ton entière nudité
Tu projettes sur moi ton regard de velours
Balançant ton corps tout en sensualité
Tu t’allonges près de moi, pour faire l’Amour.
Gérard Bollon-Maso
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C'est un jour printanier, de joie et de plaisirs
Enivré de parfums, de soleil, de lumière.
Et un souffle nouveau caresse de désirs,
La vallée et ses champs, ses prés et sa rivière.
Vagabond et joyeux, le vent court dans les blés.
Tout est couleurs, chaleurs, douces langueurs errantes.
C'est un dimanche clair, on est tous enjoués,
Les femmes en beauté cheminent souriantes.
Au loin on aperçoit les sommets enneigés,
Restant d'un long hiver de vent et de froidure.
Mais cette après midi, aux cieux ensoleillés,
On va bien profiter de la belle nature,
Et main dans la main courir à travers bois,
S'embrasser sous un arbre, échanger des promesses.
Puis des Amours vont naître en s'aimant sous les toits.
C'est un jour printanier, de joie et de tendresse.
Gérard Bollon-Maso
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