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Regard des ciels d'hiver, des gris et des brouillards,
Des vents fouettant l'air, aux forts parfums de glace,
Du matin malheureux, au-delà du départ
du jour triste et morose, où presque tout s'efface.
Regard de la nature, effeuillée, en sommeil
Et pliant sous le poids, des brises enneigées,
Attendant patiemment le retour du soleil,
Caresse printanière, aux lumières bleutées.
Regard des ciels noircis, lorsque l'astre frileux,
est allé se coucher, et plus tôt que la veille,
En nous laissant des soirs, comme des couvre-feux,
Et que les nuits transies, font rêver de merveille.
Regard de la saison, et quand de froid l'on meurt.
Où les oiseaux s'en vont, vers des sphères plus douces,
Laissant leurs nids muets de leurs chants de bonheur,
Et leurs arbres éteints, nus sous les Lunes rousses.
Gérard Bollon-Maso
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Le souffle de l'Avril, nous berce de parfums.
Renaissance d'odeurs du Printemps qui s'éveille.
Azur d'un nouveau ciel, air léger des matins.
O chants voluptueux, d'un silence qui veille.
Puis, gazouillis joyeux, des arbres verdissants,
Murmures enchanteurs, des fontaines de pierre,
Libérés les ruisseaux, les lacs et les étangs,
Se donnent au soleil et sa douce lumière.
La nature en émoi, ressort de son sommeil,
Et les jours renaissants, allongent un peu leur vie.
Puis la faune et la flore, en leur simple appareil,
S'ouvrent à la saison, d'une tendre harmonie.
La vallée est sublime, en ses belles couleurs.
Bois et forêts ont mis leur nouvelle parure.
Les parcs et les jardins sont habillés de fleurs.
Les villages et les bourgs, entourés de verdure.
Tout le monde est heureux de la belle saison,
Respirant ses beautés, et sa douce espérance.
Puis, partout c'est la joie, et dans chaque maison,
Les pensées sont déjà, aux futures vacances.
Gérard Bollon-Maso
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Je veux sentir ta main, et entendre ta voix,
Et caresser tes seins, puis ta peau doucereuse.
Tes baisers langoureux, et ardents de surcroît,
Enfiévrer mon corps, et mon âme amoureuse.
Je veux sentir ton cœur, tout ruisselant d'Amour.
Respirer le parfum, doux de ta chevelure.
T'admirer toute nue, et au lever du jour,
Guetter ton beau sourire, et ta beauté nature.
Je veux voir tes beaux yeux, et leur regard coquin,
Quand à demi fermé, de désirs, il scintille.
Et puis lorsque ton corps, se rapproche du mien,
Ressentir sa chaleur, qui toujours m'émoustille.
Je veux rêver de toi, chaque jour, chaque nuit,
Quand tu es loin de moi, quelque part, en voyage,
Des rêves merveilleux, au soleil de minuit,
Où nous faisons l'Amour, au ciel sur un nuage.
Gérard Bollon-Maso
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Ils sont tous venus ce jour là
Des banlieues du nord de Paris
Des bidonvilles de là-bas
Nanterre, Bezons, ou Clichy
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Ils sont venus manifester
En costume du dimanche
Pacifique et non armés
Aucun esprit de revanche
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Capitale des droits de l’homme
Ils espéraient être entendus
Liberté pour tous les hommes
Même immigrés bien entendu
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Papon, le préfet de police
En a décidé autrement
Ordonnant quelle injustice
Le massacre des innocents
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Leurs corps flottants sur la Seine
Sont maintenant dans l’histoire
Une image très obscène
Qui noircit nos mémoires
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Une date de la honte
Dont doit se souvenir chacun
Ce sale temps qui remonte
Dix sept octobre soixante et un.
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Gérard Bollon-Maso
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Ce doux matin j'ai vu, pénétré de rosée,
Refleurir l'or des genêts, que le vent vif effleure,
Emportant le parfum à la douceur lactée
Au loin, à l'horizon, en vallée extérieure.
Et plus près, la colline au sommet verdoyant
Se chauffait au soleil, encor rouge et timide.,
Un ruisseau musardait, serpentant et chantant,
Dont les flots argentés, s'enfuyaient, intrépide.
Phébus, déjà bien haut, jetait ses feux sanglants,
Vibrant d'incandescence, irisant l'atmosphère.
Le ciel était d'Azur, vierge, pur et clément,
Donnant au paysage, une belle lumière.
Un étang lumineux que le ciel butinait
de ses éclats dorés, lors, était tout en joie.
Une odeur de lilas, dans l'air chaud voletait.
Un petit chemin creux, perdu, cherchait sa voie.
Plus loin se dessinait une chapelle antique
Aux pieds des vers coteaux, joyau dans le décor,
Beauté des arts passés à l'attrait esthétique
Et but de la balade ; On reviendra encor.
Gérard Bollon-Maso
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