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Le jour hésite encor, virginal et serein.
Dans le silence doux, la radieuse aurore
Irise le ciel pur, empourpre le matin.
Un soleil éveillé maintenant le mordore.
Ce jour ouvre les cieux que la lumière explore,
Puis le ciel devient comme un beau tableau peint.
Toute ivre de rosée, on voit s'ouvrir la flore,
La faune part en chasse et la Lune s'éteint.
Ce matin lumineux, ruisselle de couleurs,
S'accrochant aux coteaux, la vigne au soleil dore.
Maraudant en chemin, l'air palpite d'odeurs.
C'est toute une douceur qui déborde d'Amour,
En ce nouvel Avril dans sa jeunesse encore
Et que déjà l'on aime, en ce merveilleux jour.
Gérard Bollon-Maso
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Oh Bonsoir Sœur Elisabeth
Votr’ cellule vous regagnez
Vous dévêtir, votre cornette
Sur votre paillasse posée.
Et puis votre corps jeune et nu
Allez vous donc l’agenouiller
Ou bien doté de sa vertu
En caresser toute sa beauté ?
Le seigneur vous a fait si belle
Vous hantent de viles pensées
Et quand votre corps se rebelle
Vite, vous priez, vous priez
Mais le désir est bien plus fort
Il vous taraude la cervelle
Et bien malgré tous vos efforts
Vos doigts s’agitent de plus belle
Après l’extase, le prie-dieu
Les mains jointes, les yeux au ciel
Vous implorez de votre mieux
Le pardon du péché mortel
Oh ! Bonsoir sœur Elisabeth
Oh mon Amour ! Je vous pardonne
Et jeter donc votre cornette
Etes vous faite pour être nonne ?
Gérard Bollon-Maso
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Au rythme de l’Amour, la couleur de ton corps
Se balance, et sous le poids de tes frissons,
En façade de tes tangages et tes transports,
Tes courbes émotives font hurler ma raison.
Puis mes mots à fleur de peau caressent tes yeux,
Et dérivent opulents et intemporels,
Au-delà de tous mes mouvements vaporeux
Vers ta source sacrée d’élixir immortel.
Dans la torpeur de la nuit au ciel langoureux,
Etoilé de fleurs aux pétales multicolores,
Tu m’arraches des cris de délices amoureux.
A L’aube de nos corps, lorsque jaillit l’aurore,
Mélangés de sueurs aux effluves moelleux,
Nos yeux se regardent, bien plus brillants que l’or.
Gérard Bollon-Maso
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Le soleil s'inclinait dans un berceau d'azur.
Plus tard, le ciel en feu dans son incandescence,
Formait un voile d'or, de rose, de rouge obscur,
Puis il a disparu dans sa magnificence.
J'aime le ciel ce soir, tout mordoré de Lune.
Et quand le vent maraude enivré de douceur,
J'entends jaser au loin le torrent en écume.
O sombre immensité sans bruit et sans couleur !
Et maintenant le ciel, des étoiles baigné
Comme un ciel de Provence à la clarté limpide,
Spectacle en univers, nous offre sa beauté.
O j'aime cette nuit doucereuse et splendide.
La nature dormante en repos nous apaise,
Le soleil est parti se faire voir ailleurs,
Les amants en émoi jouent de leur corps de braise.
Viens vite mon Amour, et joignons nos deux cœurs.
Gérard Bollon-Maso
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Belle, comme Vénus, dormant dans la lumière
D'un ciel majestueux à l'azur transparent.
Tu éblouis mon corps et mon âme de trouvère.
Tu fais battre mon cœur comme un tambour géant.
Belle, comme la rose, éclose ce matin,
Ardente de ses feux aux éclats de l'Aurore.
Tu éblouis mes yeux de les reflets satin
De ta robe velours, qui au soleil se dore.
Belle, tel le soleil, l'hiver sur la banquise,
Et ses rayons naissants à l'éclat incandescent.
Tu m'éblouis encor, et ta bouche cerise
De ses baisers gourmands, me rend effervescent.
Puis belle, comme un rêve au doux soir de Noël.
Tendre rêve d'Amour et de beauté intime.
Tu m'éblouis toujours par ton regard charnel,
Tout de braise enflammé, puis de clarté sublime.
Gérard Bollon-Maso
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